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Chapelle des Fonts Baptismaux
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié


Vous découvrez maintenant la chapelle des fonts baptismaux, datant du XIIIe siècle. (cf. 1)

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1. Chapelle du XIIIe siècle

Elle est construite dans un style de transition entre architecture romane et gothique, comme le montre la faible cassure des arcs et leur épaisseur assez massive.

D’une largeur de 5m70 et d’une profondeur de 5m80, sa voûte a 5m95 de hauteur. 

La grille de clôture, en fonte vernie, reprend le symbole de l’agneau, entouré par des motifs de grappes de raisin. Au centre apparait le monogramme "AM" en dévotion à la Vierge.

L’arc d’entrée est orné de motifs en trompe l’œil.
(cf. 2 à 4 ci-dessous)

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5. Fonts Baptismaux en pierre

Les fonts baptismaux, en pierre de Saint-Gervais, ont été retaillés en 1866. La couverture en bois a été installée vers 1870, suite à une visite pastorale de l’évêque de Grenoble qui avait souligné sa nécessité. (cf. 5)

L’autel est en plâtre, en brique et en bois, traité en faux-marbre ; Il est surmonté d’une scène représentant le baptême du Christ par Jean le Baptiste. (cf. 6)

Le fronton reprend le monogramme "AM" signifiant Ave Maria. Le médaillon est encadré par des tresses de légumes et de fruits. Une observation attentive montre des différences de composition entre le côté gauche et le côté droit du médaillon. Les chapiteaux des colonnes sont également très ouvragés. (cf. 7 à 11)

Un chrisme orne la base du chandelier posé sur l’autel. (cf. 12)

On retrouve dans le vitrail le style de celui de la chapelle Saint-Joseph, fabriqué par la maison Gubian et Roy-jeune, maîtres verriers à Lyon.
(cf. 13 ci-dessous)

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14. Confessionnal portatif

Au XIXe siècle, le curé confessait les malades à domicile. A cet effet, il apportait un confessionnal portatif. Chaque église en était équipée, mais il n’en reste que fort peu aujourd’hui. (cf.14)

Le long du mur, un confessionnal plus classique date de la même époque. (cf.15)

Le plafond est un nouvel exemple de l’habileté des peintres du XIXe siècle.

Le décor vient adoucir et affiner la rusticité de l’architecture.

Chaque panneau du plafond est orné d’un médaillon portant une devise. Ici, la mort est entourée de la sentence: « tu feras ton pain à la sueur de ton front », tandis que le panneau adjacent représente une colombe et la devise: « c’est mon fils bien aimé ». L’arbre de la connaissance et le serpent tentateur sont illustrés de la phrase: « le serpent m’a trompé et j’ai mangé [du fruit défendu]» ; enfin une fontaine illustre la devise baptismale: « tu dois naitre à nouveau ».
(cf. 16 à 20 ci-dessous)

Les voûtes reposent sur des culots dont la facture rustique permet de dater la chapelle de la fin du XIIIe siècle. Certains ont dû être restaurés en 1866, ayant été endommagés pendant les guerres de religion ou lors de la Révolution. Ils représentent parfois des personnages complets, d’autres uniquement un visage. (cf. 21 à 23)

Face à l’autel, le mur est habillé par une niche en trompe l’œil et le socle d’une statue, aujourd’hui disparue. (cf.24)

La croix entreposée dans le coin de la chapelle était primitivement installée à l’extérieur de l’église, sur un socle encore existant. (cf.25)

A l’opposé de l’autel la porte conduit à la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, qui n’est ouverte que lors des visites guidées.

Nous vous proposons néanmoins un aperçu de son contenu.

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1. L’autel de la chapelle Notre-Dame-
de-Pitié

Chapelle Notre-Dame-de-Pitié

Après leur arrivée en 1109, les Bénédictins procèdent à une modification du clocher et commencent la reconstruction de l’église par la réalisation de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, qui est datée de la fin du XIIe - début du XIIIe siècle.

Elle possède un autel finement ouvragé. (cf.1)

Le tombeau de l’autel est orné d’un bas-relief sur fond de mosaïque dorée, première couleur divine. Plus tard cette couleur a été remplacée par le bleu représentant à la fois la lumière divine et la couleur du ciel, ensemble que nous retrouvons dans le corps de l’église. (cf. 2)

Sur la porte du tabernacle, Le chrisme, monogramme du Christ, est formé des lettre grecques Χ (khi) et P (rhô) , début du mot « Χριστός » signifiant Christ., encadrées par l’alpha et l'oméga. (cf. 3)

De chaque côté, on trouve des bas-reliefs de colombes, et de grappes de raisin.
(cf. 4 ci-dessous)

Au-dessus de l’autel, une pietà représente la Vierge éplorée soutenant sur ses genoux le Christ mort. La devise sur le socle nous rappelle son rôle de consolatrice des affligés. La différence de style entre le visage de la Vierge, assez fin, et les traits du Christ plus grossiers, laisse penser que la statue a été abimée et l’une des parties refaite. La tradition populaire raconte un essai d’arrachement de la statue pendant la Révolution.

Résistant à la force humaine, elle aurait rompu lors de l’emploi de bœufs tirant sur des cordes, le socle restant en place. Légende ou réalité, nous l’ignorons…

Au-dessus de la statue, nous retrouvons le monogramme Ave Maria, entouré d’étoiles.
(cf. 5 à 8 ci-dessous)

Dans la chapelle sont présentes plusieurs statues : la Vierge, Sainte Anne, mère de la Vierge en train d’éduquer celle-ci, et Jean-Baptiste de la Salle, créateur de l’ordre des Frères des Ecoles Chrétiennes, qui assurèrent majoritairement l’enseignement des enfants tullinois pendant le XIXe siècle. (cf. 9 à 11)

 Les statues de Saint Joseph et de la Vierge étaient installées dans un terrain privé racheté par un promoteur (cf. 12). Il en a fait don à l’association: « Sauvegarde de l’église Saint-Laurent-des-Prés » afin d’en assurer la préservation. Elles datent de la seconde moitié du XIXe siècle et étaient l’objet de processions jusqu’au milieu du XXe siècle. Notez la représentation peu commune de Jésus enfant.

L’historique de la statue de Jésus descendu de la Croix, ainsi que la signification des blasons des culots supports des arcs des voûtes de la chapelle restent à expliquer. (cf. 13)

Face à l’autel et dans la continuité des vitraux de la façade, un vitrail en deux tableaux, représentant des scènes de la Passion du Christ, éclaire la chapelle.

 La voûte peinte en 1866, d’un bleu lumineux, montre un alignement remarquable des étoiles, résultat difficile à obtenir sur l’assemblage de surfaces courbes constituant la voûte.
(cf. 15)

Vous pouvez faire pause durant la présentation.

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